Un peu d’histoire

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Qui était le Docteur Jean MICHEL ?

Né dans le Doubs, à Vuillecin, le 14 juillet 1908, Jean-Marie-Vital MICHEL fit des études à Dole, Versailles, puis à la Faculté de Médecine de Lyon où il devint chirurgien.

Mobilisé en 1939 dans un corps sanitaire, il fut contacté en juillet 1940 pour tenir le poste de chirurgien à ’hôpital de Lons le Saunier.

Patriote dans la France occupée, il soigna à une quinzaine de reprises des maquisards, amenés en cachette à l’hôpital, ou sur les lieux des combats. A l’occasion d’un attentat des Groupes-Francs de Lons contre deux soldats de la Gestapo, le chef de groupe, Jean-Paul Guyot dit “Guérin”, originaire de Beaulieu-Mandeure dans le Doubs, est blessé au village de Saint-Didier, le 20 avril 1944, puis soigné clandestinement à l’hôpital par le Docteur MICHEL. Les représailles menées par la Gestapo entraînèrent son arrestation à son domicile, rue de Villeneuve (aujourd’hui rue du Docteur Jean MICHEL), dans la nuit du 24 au 25 avril 1944.
Emmené à la caserne Bouffez, puis interrogé et torturé, son corps fut
retrouvé le 27 avril dans les bois de Pannessières, près de Lons le Saunier, abattu de deux balles.

Du fait de l’interdiction des allemands de procéder à des funérailles dignes, il fut inhumé le 29 avril à 22 heures, après le couvre-feu, mais le dimanche 30 avril et le lundi 1er mai, la foule se réunit pour honorer et fleurir sa tombe. « Aucun incident ne s’est produit », note le Commissaire des Renseignements Généraux du Jura dans un rapport …

Un an après sa mort, l’Hôpital de Lons le Saunier décidait de donner son nom à l’une des salles.

Le 5 novembre 1950, le Docteur MICHEL fut fait, à titre posthume, chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur et titulaire de la Croix de Guerre, par le Président Vincent AURIOL.
C’est le 27 avril 1974, à l’occasion du trentième anniversaire de sa mort, que le nouveau lycée de Lons le Saunier fut appelé Lycée Jean MICHEL. Il avait été successivement Lycée d’État de jeunes filles, à sa fondation en 1962, doté progressivement d’un internat, était devenu mixte, puis Lycée d’État Mixte. De LEM il devenait LJM.